Vous avez passé plusieurs mois à vous occuper de votre (vos) enfant(s) et il est temps maintenant de retourner travailler. Votre congé parental touche en effet à sa fin et c’est non sans appréhension que vous songez à cette transition. Vais-je réussir à me réintégrer à l’équipe ? Le travail est-il toujours aussi intéressant ? Autant de questions qui vous amènent à réfléchir éventuellement à d’autres orientations. Mais alors, que faire après un congé parental ? Même Pas Cap ! vous donne quelques pistes.
Après une longue période d’inactivité professionnelle, comme c’est le cas pour le congé parental, il arrive que le parent (n’oublions pas que le papa bénéficie de ce congé au même titre que la maman) ne se sente plus aussi en confiance concernant ses capacités à exercer son travail. Peur de ne plus savoir comment faire, d’être dépassé par les nouvelles procédures, de ne pas suivre le rythme de travail… Les raisons sont multiples et sont parfaitement légitimes.
Pourtant, être en congé parental constitue une expérience unique. Loin des clichés qui mettent à mal les parents, s’occuper de ses enfants, notamment en bas âge, demande beaucoup de qualités. Organisation, négociation, persuasion, investissement dans divers projets, endurance, autorité, bienveillance, polyvalence, empathie, patience, esprit d’équipe… Qui peut se targuer de posséder toutes ses aptitudes ? Des atouts à ne pas négliger et à mettre en avant pour retrouver votre confiance en soi. C’était votre choix de vous mettre en congé parental, donc à vous de l’assumer pleinement. Vous vivrez ainsi bien mieux l’après. Et puis songez que s’il y a eu des changements dans votre entreprise, vos collègues ont dû s’adapter. Pourquoi n’en seriez-vous pas capable vous aussi ?
Un congé parental est souvent propice à une réflexion personnelle et implique une modification de ses habitudes, de ses valeurs, etc. Le parent à d’autres priorités et aimerait combiner au mieux sa vie de famille et sa vie professionnelle. Pour avancer dans la bonne direction, il est intéressant d’être accompagné et conseillé par un professionnel. Pour ce faire, il existe deux dispositifs spécifiques : le bilan de compétences et le CEP, le conseil en évolution professionnelle.
Comme évoqué précédemment, un parent en retour de congé parental peut être amené à se dévaloriser du fait de son absence temporaire dans le monde du travail. Le bilan de compétences est un excellent moyen pour reprendre confiance. En effet, il fait le point sur l’ensemble de vos compétences et de vos aptitudes personnelles et professionnelles, sur ce que vous maîtrisez, sur ce que vous ne maîtrisez peu ou pas du tout, etc. Au fil des entretiens, vous construisez un projet professionnel qui vous ressemble et qui vous permettra d’aborder le retour de votre congé parental avec sérénité.
NB : chez Même Pas Cap!, le bilan de compétences se déroule entièrement à distance et donc compatible avec votre congé parental.
Le conseil en évolution professionnelle (CEP) est un autre dispositif relatif avec la situation professionnelle. Contrairement au précédent, il est totalement gratuit. Le CEP se déroule en deux étapes : la première consiste en une analyse de votre situation et des démarches qui peuvent vous aider à concrétiser un éventuel projet. La seconde est centrée sur un accompagnement personnalisé pour vous aider à mettre en place ledit projet.
L’un comme l’autre sont donc particulièrement adaptés pour faire le point à l’issue de votre congé parental et vous aider à prendre la meilleure décision quant à votre retour au travail.
La loi précise, qu’au terme d’un congé parental, le parent concerné doit réintégrer son poste initial ou alors un poste similaire avec un salaire équivalent. Pour que votre retour se fasse dans les meilleures conditions, demandez à avoir un entretien avec votre supérieur ou avec les ressources humaines. C’est un bon moyen pour remettre progressivement les pieds dans votre entreprise, apprendre les nouveautés, passer le bonjour à vos collègues, mais surtout pour redéfinir votre rôle au sein de la société. Une démarche fort appréciée qui montre toujours votre implication même après votre longue absence.
Pour que la transition maison/boulot se déroule le mieux possible, vous pouvez demander à revenir travailler à temps partiel. Votre employeur ne peut pas refuser, sauf réelle incompatibilité avec votre poste. Un compromis pour continuer à vous occuper de votre ou de vos enfants tout en renouant avec le monde du travail. Vous pouvez également demander à suivre une formation pour vous mettre à niveau.
Durant votre congé, vous avez mûrement réfléchi et une chose en est ressortie : vous ne souhaitez plus retourner dans votre entreprise. Vous souhaitez par exemple vous rapprocher de votre domicile, votre entreprise a évolué et cela ne vous correspond plus, vous avez émis certaines envies quant à votre retour de congé parental qui n’ont pas été validées, vous avez repéré un poste équivalent ailleurs et mieux payé… Peu importe la raison, elle vous est propre et légitime.
En revanche, pour partir en bonne et due forme, vous avez deux options : la démission ou la rupture conventionnelle.
Poser sa démission est le moyen le plus rapide pour rompre les liens avec son entreprise. Mais cela n’est bien sûr pas sans conséquence puisque vous ne pourrez pas toucher d’indemnisation chômage. À moins que vous ayez une décision légitime qui vous permet de quitter votre CDI sans perdre vos droits. En outre, avec l’accord de votre employeur, vous pouvez également réduire ou supprimer votre préavis.
Si vous souhaitez démissionner, il est impératif que vous en informiez votre employeur au moins 15 jours avant la fin de votre congé parental.
Si vous n’avez pas de décision légitime et que l’entente avec votre entreprise est au beau fixe, pourquoi ne pas demander une rupture conventionnelle ? Si elle est accordée, elle vous permettra de percevoir des indemnités ainsi que les allocations chômage. Des coups de pouce non négligeables pour rebondir après un congé parental et dans l’attente de voir son projet professionnel se concrétiser. Mais attention, une telle démarche se prépare sérieusement afin de mettre toutes les chances de son côté. Consultez nos conseils pour bien négocier sa rupture conventionnelle. À noter que cette démarche n’est possible que pour les salariés en CDI.
Vous avez adoré vous occuper de vos enfants et vous vous êtes rendu compte qu’exercer un métier que l’on aime est primordial pour être heureux. Ce qui n’est pas totalement le cas avec votre job actuel. Et puis, secrètement, vous songez depuis quelque temps à changer de métier pour un autre qui vous convient davantage. Place donc à la reconversion professionnelle ! Même en congé parental, vous avez le droit de prendre part à des actions de formation. Vous n’avez donc pas d’autres obstacles que vous-même pour vous lancer. En plus, avec l’élargissement des formations à distance, vous pourrez combiner enfant(s) et apprentissage plus facilement.
Il se peut également que votre métier, bien qu’enrichissant, ne soit plus du tout compatible avec votre vie familiale. L’une des solutions pour continuer à travailler est là aussi de faire une reconversion professionnelle.
Pour rebondir après un congé parental, il existe une autre option : la création ou la reprise d’entreprise. Alors oui, cela demande beaucoup d’investissement personnel, mais quelle satisfaction de voir un tel projet aboutir après avoir consacré une très grande partie de votre temps à votre progéniture. C’est au tour de pensez à vous désormais et de réaliser quelque chose qui vous tient à cœur.
Quoi que vous choisissiez, n’oubliez pas que, en tant qu’actif, vous avez accumulé des fonds sur votre compte personnel de formation. De l’argent qui vous appartient et que vous seul pouvez mobiliser pour financer votre projet au retour de votre congé parental.
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