Vous avez envie de changer de métier, de prendre un nouveau virage dans votre vie professionnelle ou encore de booster votre carrière ? Il est très courant, au cours de son parcours professionnel, de vouloir du changement et de ne plus se contenter de la routine qui s’est installée ou de ne plus vouloir effectuer les tâches qui nous incombent. La reconversion professionnelle est une voie pour se remotiver et retrouver enfin un sens à son travail. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette démarche qui offre de nouvelles perspectives professionnelles et qui attire toujours plus de personnes chaque année.
La reconversion professionnelle est définie comme suit par les dictionnaires : « affectation, adaptation de quelqu’un à un nouvel emploi », « le fait pour un actif de se reconvertir dans une nouvelle activité », « le fait de se préparer à exercer un nouvel emploi, une nouvelle activité ».
La reconversion consiste donc à opérer un virage à 360 degrés dans sa vie professionnelle, que ce soit un changement de métier, de secteur ou même de statut. Cette démarche est à destination de l’ensemble de la population active provenant du secteur privé, du secteur public ou bien des demandeurs d’emploi. Elle concerne également tous les domaines d’activités. Il est donc possible pour tout un chacun de se lancer dans une reconversion, et ce, à n’importe quel moment au cours de sa vie professionnelle.
En effet, que vous ayez 5 ou 20 ans d’expérience, si vous ressentez le besoin de changer d’orientation, vous en avez parfaitement le droit. Tout le monde peut se tromper de choix d’études, d’en avoir marre de son travail actuel après x années ou bien de ne plus être en phase avec son entreprise. Il n’y a donc pas d’âge pour changer de métier. Et puis de nombreux recruteurs misent beaucoup sur les compétences et les soft skills et non plus que sur les diplômes.
La durée d’une reconversion professionnelle varie entre quelques mois et 2 ans (cela peut aller jusqu’à 4 ans pour certains métiers). Tout dépend du choix de réorientation et de la durée de la formation pour acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour exercer le métier choisi.
Des objectifs démesurés, des tâches répétitives ou ingrates, des conditions de travail dégradées, une rémunération qui n’est pas/plus à la hauteur, font partie des sources d’insatisfaction au travail. Ces raisons engendrent une grande démotivation et cela devient très compliqué de travailler correctement.
Certaines personnes ont besoin de découvrir et d’apprendre de nouvelles choses, de relever de nouveaux défis pour ne pas s’embourber dans leur travail. Et ce n’est pas faisant les mêmes tâches à longueur de journée qu’elles parviennent à être épanouies professionnellement. Grâce à la reconversion, elles ont les moyens de se challenger et de retrouver le plaisir de travailler.
C’est un fait : on ne travaille plus comme il y a 5 ou 10 ans. Le marché du travail est en constante évolution et il est important de s’adapter à ces changements. Certains métiers tendent à disparaître ou à être moins sollicités, tandis que de nouveaux voient le jour. La reconversion professionnelle ouvre les portes de cette mutation du marché.
Du côté des avancées technologiques, la digitalisation, le développement de l’automatisation ou encore l’IA ont eu un impact sur la façon de travailler. Les entreprises ont dû s’adapter à ces mutations en faisant évoluer les postes au sein de leur structure ou en en créant de nouveaux. De ce fait, elles ont donc dû recruter des profils jusqu’alors inexistants... De nouvelles opportunités professionnelles accessibles au moyen de la reconversion.
Voilà une raison qui revient souvent dans la bouche de celles et ceux qui se reconvertissent. Aujourd’hui, avoir le juste équilibre entre vie pro et vie perso est une condition pour beaucoup. Fini le temps où le travail empiétait (trop souvent) sur la vie privée. La place donnée aux loisirs et à la vie privée devient primordiale pour un bien-être quotidien et ainsi aborder plus sereinement sa journée de travail et faire face à ses différentes obligations sans stress.
Lorsque l’on exerce un métier depuis longtemps, il est fréquent de finir par s’ennuyer et l’envie de voir autre chose pointe alors le bout de son nez. Pour relancer un peu la machine et être plus investi.e dans son travail, la reconversion est idéale pour éviter que cet état passager de lassitude ne se transforme en bore-out, un mal professionnel bien plus grave.
Votre métier, vous l’avez choisi et vous l’aimez. Vous avez exploré et exploité ses multiples possibilités, et vous êtes maintenant un crack dans votre domaine. Mais voilà, vous en avez fait le tour complet et vous n’avez plus rien d’autre à apprendre. Seule solution pour rebondir : la reconversion professionnelle pour vous plonger dans un nouveau métier tout aussi stimulant que le précédent.
On ne compte plus le nombre de personnes qui ont une passion et qui aimeraient en faire leur métier, mais qui hésitent à sauter le pas de peur d’échouer. Avec la reconversion professionnelle, ce désir devient réalité ! Avec un bilan de compétences et une étude de marché en amont pour vérifier que ce projet tient la route, puis une formation, il est tout à fait possible de vivre de sa passion.
À la fin des études secondaires, il est demandé aux lycéens et aux lycéennes de choisir une voie. Or, il est fréquent qu’à l’aube de leurs 18 ans, les élèves ne sachent pas encore quoi faire et s’engouffrent dans une filière qui ne leur correspond pas ou qui leur est imposée… et décrochent un premier emploi dans un domaine qui ne les intéresse pas plus que ça. Il est possible également d’avoir idéalisé un métier et de se rendre compte que l’on est loin de ce que l’on imaginait. Heureusement, la reconversion permet de remédier à cette erreur de parcours.
Tout le monde change et évolue au gré de ses expériences personnelles et professionnelles. Nous ne sommes pas les mêmes personnes à 20 ou à 30 ans ! Nous avons d’autres préoccupations, d’autres priorités et c’est tout à fait compréhensible. De même, les entreprises sont parfois amenées à modifier leur façon de travailler ; un changement de direction, une fusion peuvent également être source de remaniements internes. Il se peut donc très bien, qu’à un moment donné, vous ne soyez plus en phase avec le fonctionnement, les idées, les valeurs de votre entreprise. Or, il est essentiel d’être en harmonie avec son environnement professionnel pour être impliqué.e dans son travail.
Autre raison qui pousse à la reconversion professionnelle : exercer un métier qui a du sens. Travailler pour travailler n’est plus un objectif : savoir pourquoi on exécute telle ou telle tâche est désormais primordial pour se sentir épanoui dans son travail. Cela peut parfaitement se comprendre en sachant que l’on passe environ un tiers de sa journée au travail.
Un licenciement est l’occasion d’explorer de nouvelles pistes professionnelles et de réintégrer le monde du travail dans de bonnes dispositions. C’est un moyen de laisser derrière soi cet échec – car, oui, cela est vécu comme tel pour beaucoup – et de redonner un nouvel élan à sa carrière. La reconversion professionnelle permet ainsi de rebondir après un licenciement.
Nombre de secteurs sont malheureusement bouchés ou en crise, et les recrutements sont au point mort. La reconversion est idéale pour éviter de s’enliser dans une voie sans issue, et ainsi perdre toute motivation et envie, mais aussi pour s’insérer dans une voie qui embauche.
Après plusieurs années de salariat, il n’est pas rare d’avoir envie de voler de ses propres ailes et de prendre la décision de quitter son emploi pour créer son entreprise. Alors que certaines personnes vont conserver le même métier, d’autres vont complètement changer d’orientation. Dans ce cas, une reconversion est indispensable pour réussir ce nouveau projet professionnel.
Notre vie actuelle n’est plus la même qu’il y a 10 ans et c’est parfaitement normal. Elle a évolué et des responsabilités, des contraintes personnelles sont apparues. Citons par exemple l’arrivée d’un enfant, une séparation ou encore un déménagement qui nous contraignent à nous reconvertir pour nous adapter à notre nouvelle vie. Un problème de santé peut également être à l’origine de cette démarche.
C’est un fait, la reconversion professionnelle a le vent en poupe, et ce, depuis plusieurs années déjà. Avant, l’objectif était de trouver un emploi que l’on conservait toute sa vie, peu importe s’il nous satisfaisait ou non. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Grâce à ce dispositif, la possibilité d’exercer (enfin) un métier qui nous plaît, d’être en cohérence avec ce que l’on est et ce que l’on veut, d’avoir la main sur sa vie professionnelle ou encore de remédier à une erreur de parcours est désormais possible. La reconversion suscite autant d’intérêt, car elle ouvre le champ des possibles quand on veut reprendre sa carrière en main ! En outre, il n’y a pas d’âge pour se reconvertir. Chaque actif est en mesure d’effectuer une reconversion quand il en estime la nécessité.
Quelques chiffres autour de la reconversion professionnelle (chiffres de 2021 et 2023) :
Une reconversion professionnelle commence toujours par une réflexion personnelle. Pourquoi est-ce que je veux changer de métier est la toute première question que vous devez vous poser. Il est important de mettre le doigt sur ce qui a créé votre mal-être au travail et vous assurer que ce n’est pas juste un ras-le-bol passager, comme nous avons tous eu un jour ou l’autre.
Ce n’est qu’après avoir déterminé ce qui ne va pas que vous pourrez aborder votre reconversion en toute objectivité. Et donc, mettre en place un nouveau projet plus en adéquation avec ce que vous voulez.
Après avoir réfléchi aux raisons qui vous poussent à vous reconvertir, il est temps de faire un bilan sur vous et sur votre parcours. Trois solutions s’offrent à vous : le bilan personnel, le bilan de compétences et le conseil en évolution professionnelle. Toutefois, il est fortement conseillé, pour faire le point, de vous rapprocher d’un.e professionnel.le afin de bénéficier de conseils judicieux, mais aussi d’une certaine objectivité. Pour réussir votre reconversion, il est indispensable d’avoir toutes les cartes en main et l’aide d’un.e professionnel.le se révèlera très pertinente pour cela.
Le bilan personnel, comme son nom l’indique, est un bilan que l’on accomplit soi-même. Vous passez en revue votre parcours personnel et professionnel avec ses réussites, ses échecs, etc. Cette étape est utile pour vérifier que vous êtes prêt.e à exercer un autre métier et à accepter tous les changements inhérents à cette décision. Bien sûr, une entière franchise envers vous-même est requise pour un bilan personnel objectif. Et ce n’est pas si facile. C’est pourquoi être accompagné.e est plus que nécessaire.
Le bilan de compétence est un dispositif complet pour faire un point à la fois professionnel et personnel. Analyse de vos compétences, connaissances et aptitudes, mais aussi mise en exergue de vos atouts et de ce qui vous fait défaut ainsi que de vos besoins et envies : voilà sur quoi se penche le bilan de compétences. Véritable partenaire, le/la professionnel.le qui vous accompagne vous donnera les moyens de concrétiser votre nouveau projet.
Le conseil en évolution professionnelle, de son côté, est similaire au précédent, mais n’est pas limité dans le temps. Vous êtes accompagné.e le temps nécessaire jusqu’à l’aboutissement de votre projet. Autre point : le CEP est gratuit contrairement au bilan de compétences. Cependant, ce dernier peut être pris en charge par le CPF (on parle des financements possibles pour la reconversion plus bas).
Voilà un point sur lequel ne pas faire l’impasse. Lorsque l’on se renseigne sur un métier en vue d’une reconversion professionnelle, on obtient beaucoup d’informations : mission, qualités, rémunération, évolution qui tendent parfois à idéaliser le métier.
Pour avoir un aperçu et des conseils avisés, il est intéressant d’aller à la rencontre de personnes exerçant ledit métier. Elles pourront répondre à vos interrogations dans le cadre d’une enquête métier et vous aurez ainsi en main tous les éléments pour prendre votre décision. Une immersion dans une entreprise est également à réfléchir pour mettre la main à la pâte et voir si cela vous convient.
Vous avez déniché le métier parfait pour vous ? Avant de vous reconvertir, pensez à étudier le marché de l’emploi. Vérifiez que les embauches sont bien là. Il serait dommage et préjudiciable de vous retrouver sans travail après tous ces longs mois de préparation.
Dernière étape de la reconversion professionnelle, et pas des moindres : la formation. On ne le dira pas assez, mais se former est incontournable dans une démarche de réorientation professionnelle ! Alors oui, vous avez acquis des compétences et des connaissances au fil de vos expériences professionnelles et extraprofessionnelles diverses, certaines sont même transférables, néanmoins il y a des bases indispensables à connaître. Tel est le rôle de la formation. En outre, dans le cadre d’un changement de métier, il est judicieux que les recruteurs remarquent votre investissement. La formation montre une réelle volonté de réussir dans cette voie et que vous n’êtes pas là par hasard.
Le CPF fait partie des solutions pour financer sa reconversion professionnelle. Ce dispositif a été mis en place pour permettre aux actifs d’avoir des fonds pour prendre part à diverses actions de formation pour évoluer professionnellement. Formations courtes ou longues, en présentiel ou à distance, le choix est vaste. À noter que le bilan de compétences et la validation des acquis de l’expérience sont des actions de formation à part entière.
Le CPF est activé dès l’entrée sur le marché du travail et est alimenté d’une somme fixe chaque année, à savoir 500 euros (jusqu’à 800 euros pour certains). Le plafond du CPF est limité à 5 000 euros (ou 8 000 euros). Point important : chacun et chacune est libre d’utiliser ses droits comme bon lui semble.
Parmi les dispositifs existants pour se reconvertir, il y a le projet de transition professionnelle (PTP). Il est réservé aux salariés et salariées en CDI, CDD et aux intérimaires d’une entreprise (sous conditions) ainsi qu’aux agents du service public. C’est l’employeur ou l’administration qui prend en charge les frais de formation, sous réserve que celle-ci soit éligible au CPF.
Autre moyen pour bénéficier d’un financement de sa reconversion professionnelle : le plan de développement des compétences. Là aussi, c’est l’entreprise qui s’acquitte du coût de la formation. Attention, seules les formations mentionnées dans le plan peuvent être financées !
Les actifs possédant un diplôme inférieur ou égal à bac +2 peuvent se tourner vers le dispositif Pro-A pour envisager une reconversion. Son objectif est le suivant : prendre part à une formation en alternance afin de décrocher un diplôme ou une certification pour changer de métier. C’est un OPCO qui finance la formation.
Les demandeurs d’emploi, quant à eux, doivent se tourner vers l’AIF, l’aide individuelle à la formation. À noter qu’il n’est pas obligatoire que la formation en lien avec la reconversion soit éligible au CPF.
Les FAF sont destinés aux indépendants qui veulent lancer une démarche de reconversion professionnelle. Ils diffèrent selon le secteur d’activité et voici les principaux : le FIF-PL, le FAF-PM, l’Agefice ou encore le FAFCEA.
Attention ! Il faut avoir payé la cotisation à la formation professionnelle pour demander une aide auprès de son FAF.
En plus de l’indemnité spécifique, la rupture conventionnelle donne accès à l’ARE, l’allocation de retour à l’emploi. Ainsi, un.e salarié.e bénéficie de cette aide financière pour se reconvertir en plus des indemnités.
Depuis le 1er novembre 2019, une démission octroie des allocations chômage, uniquement si les conditions suivantes sont respectées :
Oui, la reconversion professionnelle est un vrai challenge ! Personne ne pourra dire le contraire. Un changement de vie ne s’improvise pas et vous ferez face à plusieurs défis que vous devrez surmonter pour garantir la réussite de votre réorientation.
Voilà le tout premier défi à relever. Peut-être en avez-vous marre de votre entreprise et non de votre job ? C’est pourquoi, identifier clairement la raison qui vous incite à changer de métier est obligatoire avant de prendre une décision ferme et définitive. Si vous avez des doutes quant à l’orientation à donner à votre vie professionnelle, faites-vous accompagner. L’erreur serait de vous lancer sans avis constructif et objectif.
Autre défi de taille : le regard des autres. « Tu es trop jeune, tu n’as pas assez de recul », « Une reconversion à 50 ans ? Mais quelle idée ! », « Mais tu gagnes bien pourtant, non ? », « Tu crois que tu vas y arriver ? »… Des remarques comme celles-ci, il en existe plein ! Ce n’est pas parce que quelques personnes ne comprennent pas votre projet que vous devez douter. Si vous suivez les étapes clés de la reconversion professionnelle, il n’y a pas de raison de remettre en cause votre décision, puisque vous aurez tous les éléments en main pour mener à bien votre projet.
La peur de l’échec, un autre défi à surmonter ! Cette crainte ne doit pas être un frein à votre reconversion. Il y a effectivement une possibilité que votre reconversion soit un échec. Il faudra alors en examiner les raisons et rebondir pour ne pas rester avec un goût amer. Tout le monde peut se tromper, c’est humain. Gardez bien ça en tête ! Il en est de même avec le manque de confiance en soi. Pourquoi ne seriez-vous pas capable de réussir ? Par un défaut de compétences ? Mais vous allez les acquérir grâce à la formation et, ensuite, au fur et à mesure des mois et des années.
Pourquoi ne pas faire appel à un coach en reconversion professionnelle pour vous apporter tout le soutien dont vous avez besoin ?
Lorsque l’on se lance dans un nouveau projet, il n’est pas rare de vouloir qu’il aboutisse rapidement, d’aller très vitre en besogne et de sauter quelques étapes. Grossière erreur ! Une reconversion professionnelle se prépare minutieusement et vous devez prendre le temps nécessaire pour cela. Mieux vous serez préparé.e, mieux vous atteindrez votre objectif. De même, ne quittez pas votre emploi sans avoir préalablement défini votre projet, obtenu les renseignements nécessaires…
Le choix de la formation est tout aussi important. Ne choisissez pas la première venue. Comparez toutes celles qui semblent pertinentes au regard de votre projet : programme, durée, qualification, accompagnement, prix, avis… il y a plusieurs critères à prendre en compte pour faire le bon choix.
Entre le coût de la reconversion et la perte ou la baisse des revenus, l’aspect financier se révèle être un véritable frein à la réorientation professionnelle. En effet, comment subvenir à ses besoins, aux besoins de sa famille avec peu ou pas d’argent ? Une situation angoissante pour beaucoup, qui hésitent ainsi à se reconvertir. Le défi est donc de passer outre ce frein et de se renseigner sur les financements et les aides disponibles.
Entre le CPF, les prises en charge de l’employeur, les allocations chômage ou les indemnités dues au titre de la rupture conventionnelle, il existe plusieurs moyens d’obtenir un soutien financier. L’erreur serait de ne pas explorer toutes les solutions existantes.