Vous traînez les pieds pour aller travailler. Vous n’êtes plus motivé et si vous pouviez faire autrement vous ne feriez plus le trajet tous les jours pour exécuter vos tâches et vos missions. Vous avez envie de changer de vie et pensez sincèrement à vous reconvertir. L’idée de démissionner pour vous consacrer à votre nouveau projet vous taraude de plus en plus ; or vous ne savez pas si cela est réellement possible. Et puis quid des allocations chômage dans ce contexte ? Même Pas Cap! vous dit tout ce qu’il faut savoir pour démissionner pour se reconvertir.
Bonne nouvelle ! Démissionner pour se reconvertir et percevoir en parallèle les indemnités chômage est possible, et ce, depuis 2019. Cette décision présidentielle permet d’encourager la mobilité professionnelle des salariés tout en leur assurant un revenu pendant leur reconversion. Il est donc terminé le temps où le combo démission/reconversion n’octroyait aucun droit. Celles et ceux qui hésitaient à lâcher leur emploi pour changer de métier parce qu’ils ne bénéficiaient pas d’une sécurité financière, peuvent désormais se lancer dans leur nouveau projet professionnel. Mais attention, l’attribution de l’ARE (allocations de retour à l’emploi) par Pôle emploi est soumise à conditions.
Pour pouvoir toucher des indemnités chômage dans le cadre d’une démission pour reconversion, il est impératif de respecter les quatre conditions suivantes :
Avant de démissionner pour se reconvertir, il est impératif de rencontrer un conseiller afin de réaliser un CEP, un conseil en évolution professionnel. Il s’agit d’un dispositif pour accompagner les actifs qui souhaitent faire un point sur leur carrière et se réorienter. C’est entièrement gratuit et la durée fluctue selon les besoins de chacun et de l’avancement de leur projet professionnel. Il comprend un accueil individualisé, un accompagnement sur-mesure et la remise d’un document de synthèse dans lequel le projet est détaillé. C’est ce document qu’il faudra communiquer à la CPIR.
Le CEP permet ainsi de cadrer précisément votre projet de reconversion et donc mettre toutes les chances de votre côté pour obtenir l’aval de la CPIR. À noter qu’il se déroule majoritairement en dehors du temps de travail.
Dès que vous avez tous les éléments en main pour appuyer votre demande de démission pour reconversion, il est temps de l’envoyer à la commission paritaire interprofessionnelle régionale de votre lieu d’habitation ou de travail.
Si votre projet de reconversion inclut une formation, il est pertinent d’apporter le plus de détails possible à la CPIR. On entend par là un topo sur le futur métier (caractéristiques, employabilité, etc.), le programme de la formation et son mode de financement. Il en est de même dans le cadre de la création ou de la reprise d’une entreprise : la nature de l’activité choisie, les moyens techniques et humains nécessaires, les financements envisagés et les éventuels fonds personnels pour lancer l’activité.
À la réception de votre dossier, la CPIR dispose d’un délai de deux mois pour notifier de sa réponse. Dans l’éventualité d’un refus, un recours est possible.
La commission paritaire interprofessionnelle régionale a validé votre demande de démission pour reconversion ! Il est temps de passer à l’étape suivante, à savoir informer votre employeur de votre décision de quitter votre emploi. Mais attention, cette démarche n’est pas à faire n’importe comment : il est obligatoire de respecter la procédure de démission en vigueur dans votre entreprise.
Dans un premier temps, envoyez un courrier recommandé avec accusé de réception dans lequel est indiquée notamment votre date de départ. Attention, démissionner pour se reconvertir demande d’honorer la période de préavis indiquée dans votre contrat de travail. Si vous souhaitez la réduire ou la supprimer, vous devrez négocier ce point avec votre employeur. S’il refuse, vous êtes dans l’obligation de rester jusqu’à la date légale de départ.
N'oubliez pas : il est indispensable d’avoir l’accord de la CPIR avant de démissionner pour se reconvertir.
Dès l’accord de la CPIR, vous bénéficiez d’un délai de six mois pour vous inscrire auprès de Pôle emploi. À la suite de votre démission pour reconversion, vous allez donc percevoir des allocations chômage dont le montant sera calculé en fonction des salaires et des primes que vous avez perçus au cours des 12 mois qui ont précédé la fin de votre contrat de travail.
Si pour vous la démission n’est pas envisageable (c’est votre choix !) ou que vous préférez conserver votre rémunération actuelle, sachez qu’il est vous parfaitement possible de construire votre nouveau projet professionnel en restant salarié.
Pour éviter de démissionner pour se reconvertir, vous pouvez dans un premier temps faire un bilan de compétences en ligne. Vous avez envie de rester discret dans votre démarche ? Le bilan de Même Pas Cap! est 100 % digital et s’adapte à votre planning perso et pro. Il est donc réalisable sans aucun problème en dehors de vos heures de travail. Il vous permet de vérifier la faisabilité de votre projet et de dresser un plan d’actions concret accompagné par l’un des coachs professionnels de l’équipe. Étant donné qu’il a lieu à distance et en dehors de votre temps de travail, vous n’avez pas besoin d’en informer votre employeur.
Pour financer votre bilan de compétences, vous pouvez mobiliser votre compte personnel de formation (CPF) afin de bénéficier d’une prise en charge. Pour vérifier votre solde CPF, rendez-vous sur votre espace personnel du site Mon Compte Formation.
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