Faire le tour du monde sac sur le dos ou découvrir un pays à vélo, voilà un rêve que visent beaucoup de personnes. Mais un tel projet demande d’arrêter de travailler temporairement. Certains et certaines prennent donc la décision de mettre fin à leur contrat de travail pour concrétiser cette envie. Mais quitter son job pour voyager, est-ce vraiment une bonne idée ? Même Pas Cap! vous en dit un peu plus sur le sujet.
Quitter son emploi pour faire le tour du monde ou simplement profiter de quelques mois de liberté pour découvrir un ou plusieurs pays, qui n’en a pas rêvé un jour ? Certaines personnes l’ont fait ! Mais qu’est-ce qui les a poussées à dire au revoir à leur employeur pour une telle décision ? La liste ci-dessous évoque plusieurs raisons :
Quelle que soit la raison, elle est légitime pour celle ou celui qui décide de mettre un terme à son contrat de travail. Prendre du recul permet aussi de prendre des décisions éclairées sur son avenir professionnel.
Choisir de quitter son job, et ce, pour partir en voyage mérite quand même réflexion. L’idée est, bien sûr, intéressante mais pas sans conséquence. Voici quelques explications qui justifient le fait qu’un tel projet demande d’être étudié sous tous les angles.
Voyager, sur le papier, c’est très chouette. Faire de nouvelles rencontres, découvrir des lieux incroyables, des nouvelles coutumes, etc. Le tout, en prenant son temps pour apprécier chaque instant. Toutefois, pour rendre ce rêve réalisable, il faut… un minimum d’argent ! Eh oui, même si vous choisissez de voyager dans un pays où le coût de la vie est inférieur au nôtre, vous aurez quand même des frais. Hébergement, nourriture, lieux de visite ou encore déplacement sont les principaux postes de dépenses. Même si vous avez économisé pour ce projet, il faut avoir la garantie que l’ensemble de votre pécule couvre l’entièreté de votre voyage. En effet, vous ne pourrez pas compter sur une rentrée d’argent mensuelle – un salaire ! – pour combler les éventuels trous pécuniaires.
Nombre d’entreprises proposent une mutuelle à ses collaborateurs et collaboratrices. Une complémentaire santé qui prend fin lorsqu’il ou elle s’en va. Or, un pépin de santé peut arriver n’importe quand et n’importe où. Outre le fait qu’il faut être en mesure de régler les frais pour se soigner – qui peuvent monter très haut ! –, être remboursé•e est un plus. Alors oui, certaines cartes bancaires couvrent ces dépenses. Néanmoins, il est judicieux de vérifier les termes de votre contrat pour ne pas avoir de mauvaises surprises pendant votre voyage. Vous avez, sinon, la possibilité de souscrire à une mutuelle individuellement.
Parlons maintenant de votre logement. Que vous soyez locataire ou propriétaire, la question se pose : qu’allez-vous en faire pendant votre absence ? Est-ce une bonne idée de quitter son travail et son logement en même temps pour voyager ?
En tant que locataire, la logique voudrait que vous le libériez, surtout si vous comptez vous absenter plusieurs mois. En effet, pourquoi payer un loyer et les frais inhérents pour un hébergement que vous n’occupez pas ? Mais il y a quand même un inconvénient : à votre retour, vous n’aurez plus de chez-vous. Et sans travail, difficile de soumettre une demande de location auprès des agences ou des propriétaires. Vous pouvez donc envisager de conserver votre logement, mais une part de votre budget voyage en pâtira.
Si vous êtes propriétaire, deux solutions s’offrent à vous : vendre ou louer votre logement. Dans le premier cas, vous avez la possibilité de réinjecter la plus-value dans votre budget voyage. Toutefois, il est nécessaire d’anticiper. Une vente prend du temps et si vous souhaitez être présent•e pour la signature finale, vous ne pouvez pas quitter votre travail du jour au lendemain pour voyager. Dans le second cas, vous pouvez opter pour une location, en examinant bien les conditions. C’est un bon moyen pour ne pas se retrouver sans toit en rentrant de votre périple.
Après 4 mois, 6 mois ou 1 an à voyager, c’est la fin ! Bien que cette expérience ait été des plus incroyables, c’est le retour à la réalité. Sans revenus, pas facile de subvenir à ses besoins, sauf si vous ayez mis quelques sous de côté pour l’après. Mais les économies peuvent rapidement s’envoler, surtout si vous vivez dans une grande ville où tout est plus cher. Vous devrez donc retrouver du travail au plus vite, sans lequel vous ne pourrez pas obtenir de logement.
Trois moyens de mettre fin à son contrat de travail pour partir en voyage
Démissionner, voilà l’une des idées pour quitter son job pour voyager. Son avantage ? Aucune justification à fournir à votre employeur. Néanmoins, cela ne doit pas vous empêcher de faire les choses dans les règles. Informez-le de votre envie de partir par courrier ou par une lettre remise en mains propres contre décharge. Vous effectuez votre préavis et voilà ! Vous pouvez même être dispensé•e du préavis si votre employeur est d’accord. Ainsi, en très peu de temps, vous pouvez quitter votre emploi pour concrétiser votre envie de voyager.
Autre moyen pour mettre un terme à votre contrat de travail pour aller vadrouiller : la rupture conventionnelle. Mais contrairement à la démission, cette démarche est encadrée et peut durer plus longtemps. Elle doit, en effet, respecter plusieurs étapes : entretiens avec l’employeur, rédaction de la rupture, envoi, délai de rétractation (15 jours), puis attendre l’homologation de la DDETSPP, la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations, qui a lieu dans les 15 jours. Bref, il vaut mieux prévoir plusieurs semaines.
Cependant, la patience a du bon. Il ne faut pas oublier que la rupture conventionnelle implique le versement d’indemnités. Et ça, c’est un vrai plus pour se constituer une épargne pour votre voyage. Mais pour espérer en percevoir certaines, il est important de bien négocier votre rupture conventionnelle.
Alors, il est important d’aborder l’abandon de poste avec du recul, et ce, pour deux raisons. La première vous concerne. Peut-être est-ce une bonne idée pour quitter votre job pour voyager, seulement qu’en sera-t-il de vos futures recherches d’emploi ? Comment réagiront les recruteurs s’ils l’apprennent ? Cela risquerait de vous porter préjudice. La seconde raison est financière. Depuis avril 2023, fini le chômage ! Un salarié ou une salariée qui abandonne son poste de travail, qui ne fournit aucun justificatif réel et sérieux et qui ne répond pas aux diverses requêtes de son entreprise est tenu•e pour démissionnaire… et ne peut plus toucher les allocations de retour à l’emploi. Si vous comptiez partir du jour au lendemain avec l’idée de recevoir un peu d’argent pour financer votre voyage, ce n’est plus possible.
Travail et voyage prolongé peuvent faire bon ménage. Nul besoin de laisser tomber votre job pour assouvir votre rêve ou votre envie grâce au congé sabbatique et au congé sans solde.
Prendre un congé sabbatique implique une suspension du contrat de travail. Ce qui signifie que vous avez la garantie de retrouver votre poste (ou équivalent) à votre retour, même si vous vous absentez plusieurs mois. En voilà donc une idée intéressante pour voyager sans perdre son travail… même si la rémunération est, elle aussi, suspendue. Eh oui, aucun salaire ne vous sera versé pendant votre absence.
À noter que seul•es les salarié•es en CDI qui sont présent•es au moins depuis 36 mois dans l’entreprise et qui justifient de 6 ans d’activité minimum peuvent en bénéficier. Dernier point : recevoir impérativement l’aval de son employeur ! Si toutes ces conditions sont réunies, vous pouvez d’ores et déjà préparer votre valise !
Le congé sans solde se rapproche du congé sabbatique sur certains points, comme la suspension du contrat de travail et l’absence de rémunération. C’est-à-dire que, là aussi, vous avez la certitude de reprendre votre emploi à la fin de votre congé. En revanche, pas d’ancienneté ni de temps d’activité minium pour en bénéficier, et sa durée est illimitée (sauf précision dans la convention collective ou accord collectif). Il est ouvert à tous les types de contrats de travail. Une idée pour voyager sans devoir quitter son emploi.
Mais, il y a un élément sur lequel être attentif : le congé sans solde n’est pas encadré par le code du Travail, contrairement au congé sabbatique. S’il n’est pas évoqué dans la convention collective ou l’accord collectif, attention à prendre toutes les précautions pour ne pas être lésé•e à votre retour.
Si votre envie de voyage est très forte, mais que vous ne souhaitez pas mettre de côté votre vie professionnelle, il existe une solution : devenir digital nomad. Une voie suivie par de plus en plus de personnes qui ne veulent plus choisir entre travail et voyage. Bien que cette voie fasse rêver, elle n’est pas forcément le reflet de la carte postale idyllique que l’on peut voir sur les réseaux sociaux ou sur les blogs. Ce n’est pas si facile et adapté à tout le monde. Il y a, comme dans le salariat, des avantages et des inconvénients. À vous de peser le pour et le contre, et surtout, de vérifier que votre activité est bien compatible à 100 % à la vie de nomade digital.
Une des raisons qui incite à quitter son job pour voyager est le travail en lui-même ou l’environnement professionnel. Le fait de partir à l’autre bout du monde ou même de l’autre côté de la frontière pendant quelque temps suffira-t-il vraiment à revenir l’esprit plus léger ? Rien n’est moins sûr, surtout si vous en avez vraiment marre et qu’il y a des signes qui ne trompent pas (boule au ventre, fatigue persistante, maux de dos…). Ne serait-il pas temps de changer ?
Afin de trouver le métier qui vous permettra de concilier vie pro et voyage, pensez au bilan de compétences. Son objectif est simple : vous aider à mettre le doigt sur une ou plusieurs pistes professionnelles qui collent avec vos envies et vos besoins. N’attendez plus et faites confiance à Même Pas Cap! pour vous guider dans cette démarche !
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