Lorsqu’un souci de santé surgit et impacte fortement la vie professionnelle, c’est souvent un défi insurmontable. Voir cet événement comme une opportunité de redéfinir son parcours professionnel et de trouver un nouvel épanouissement aide à passer ce cap souvent difficile. Mais pour y parvenir, il est essentiel de repenser sa carrière tout en prenant en compte ses nouvelles capacités. Mais comment se reconvertir à la suite d’un problème de santé ? Même Pas Cap! s’est penché sur le sujet et vous propose plusieurs pistes pour trouver votre nouvelle voie.
Afin de rebondir professionnellement après l’annonce d’un problème de santé, il est essentiel de passer par une première étape : l’acceptation de sa maladie. Cette acceptation est capitale pour aborder sereinement les changements qui vont s’imposer, mais aussi pour maintenir un équilibre personnel et professionnel. Sans cela, il est plus que difficile d’avancer et d’envisager une reconversion dans de bonnes conditions.
Vous devez prendre le temps d’évaluer vos capacités, et déterminer vos nouvelles limites, en reconnaissant que certaines de vos aptitudes ont été affectées. Cette réflexion permet ainsi de mieux identifier les compétences professionnelles dans lesquelles vous pourrez continuer à vous épanouir. Admettre votre souci de santé et ses conséquences vous permettra de rester maître ou maîtresse de votre carrière. Vous pourrez ainsi mettre en place un projet professionnel compatible avec votre condition actuelle.
Une aide extérieure peut se révéler très utile dans cette démarche d’acceptation. Plusieurs spécialistes de santé sont à votre écoute, à l’instar de la/du psychologue ou encore de la/du psychothérapeute.
Dans un processus de reconversion professionnelle qui fait suite à une maladie, il est impératif d’obtenir des avis médicaux avant d’envisager quoi que ce soit. En effet, vous ne pouvez pas vous lancer sans connaître vos réelles capacités physiques et cognitives. Pour ce faire, rapprochez-vous de votre médecin et/ou de la médecine du travail. Vous serez soumis∙e à divers examens et échanges avec d’autres professionnel∙les de santé qui détermineront ce que vous êtes capable de faire, et surtout, ce que vous ne pouvez plus faire du tout. Les différents comptes-rendus vous amèneront à un début de réflexion quant à votre reconversion à la suite de votre problème de santé.
Si votre maladie est conciliable avec la poursuite d’une activité professionnelle, penchez-vous sur les différentes options de reconversion compatibles avec vos capacités actuelles. Dans un premier temps, demandez-vous ce que vous aimeriez faire, tout en gardant à l’esprit vos limites, bien entendu. Quelles sont vos envies ? Quels sont vos besoins ? Avez-vous une passion ou un intérêt particulier pour un sujet précis et est-il possible d’en faire un métier ?
Dans un deuxième temps, identifiez vos qualités professionnelles. Elles portent aussi bien sur les savoirs (les connaissances), les savoir-faire (les connaissances pratiques) que sur les savoir-être (les soft skills ou compétences comportementales). Ce travail est plus qu’utile pour déterminer quelles compétences mettre en avant pour une reconversion à la suite d’un problème de santé.
Enfin, dans un troisième temps, regardez quelles reconversions s’offrent à vous en fonction de ce qui est ressorti des deux étapes précédentes, mais aussi des avis médicaux. Renseignez-vous sur les formations existantes et leurs conditions : présentiel et facilité d’accès, à distance et flexibilité, durée et rythme personnalisé possible, etc., c’est-à-dire tout ce qui peut être compatible avec votre pathologie.
Il existe plusieurs possibilités. Si aucun reclassement n’est possible au sein de votre entreprise en raison de votre état de santé, votre employeur peut prononcer un licenciement pour inaptitude. Toutefois, vous avez le droit de bénéficier d’un soutien financier de sa part pour votre reconversion, à la condition de lui soumettre votre demande impérativement avant qu’il ou elle ne prononce votre licenciement ! Sinon, vous pouvez entamer des démarches dès que vous avez quitté votre poste en vous faisant accompagner par France Travail, par exemple.
Vous êtes en arrêt maladie ? Sachez que vous avez le droit de vous reconvertir même en étant absent∙e de votre poste de travail. Cependant, vous devez obligatoirement obtenir l’aval de votre médecin et l’accord du ou de la médecin-conseil de la CPAM. Si c’est validé, vous avez accès à des actions de formation incluant même le bilan de compétences pendant votre arrêt. Vous pouvez donc anticiper votre réorientation et être prêt∙e à vous insérer dans une nouvelle voie dès que vous en aurez la possibilité.
Se reconvertir est une démarche parfois complexe. Se faire accompagner est une solution vraiment intéressante, surtout après une maladie qui nécessite une adaptation professionnelle. Heureusement, il existe des dispositifs pour vous aider à vous orienter vers une voie compatible avec les conséquences de votre souci de santé.
Parmi les dispositifs existants, citons le bilan de compétences. Régulièrement sollicité par celles et ceux qui font le choix de donner un nouvel élan à leur vie professionnelle, il offre un accompagnement adapté à vos besoins et objectifs. Aux côtés d’un∙e coach ou d’un∙e conseiller∙ère, vous allez établir un bilan complet de vous-même, à la fois sur le plan personnel et professionnel. Vous ferez également un état des lieux des contraintes qui découlent de votre problème de santé et verrez ensemble différentes pistes de métiers qui pourraient vous convenir.
Vous avez également le conseil en évolution professionnelle. À l’instar du bilan de compétences, il accompagne les personnes qui décident de dresser un bilan de leur carrière. Accueil individualisé, accompagnement personnalisé, plan d’action sur mesure, un conseiller ou une conseillère est à vos côtés pour vous guider dans vos choix tout en prenant en compte vos obligations liées à votre affection.
Maintenant que vous avez avancé dans les premières démarches de votre réorientation liée à un problème de santé, vous pouvez passer aux étapes d’après.
Pour se reconvertir, notamment à la suite d’un souci de santé, il existe divers dispositifs. Citons les principaux en commençant par le CPF, le compte personnel de formation. Il permet de cumuler des droits à la formation, utilisables ensuite pour financer des actions de formation. Ce dispositif est personnel et vous êtes libre de mobiliser vos droits comme vous l’entendez, sans avoir l’aval de votre employeur. Découvrez sans tarder le montant dont vous disposez sur Mon compte formation.
Il y a ensuite le projet de transition professionnelle (PTP). Il permet à un∙e salarié∙e de s’absenter de son poste de travail pour suivre une formation en vue de changer de métier. Il peut être pris en charge par l’employeur et se déroule généralement sur le temps de travail.
Pour acquérir de nouvelles compétences en vue d’une reconversion, vous pouvez prendre part au plan de développement des compétences de votre entreprise. Pour ce faire, rapprochez-vous de votre employeur et voyez si la formation que vous avez choisie fait partie du plan. Si oui, vous êtes en mesure de bénéficier d’un financement.
Si vous êtes peu ou pas qualifié∙e, vous avez le dispositif Pro-A qui vous permet de suivre une formation en alternance, dans la mesure de vos capacités liées à votre situation de santé bien sûr, et ainsi d’acquérir connaissances théoriques et pratiques.
La sélection de la formation est l’étape finale de votre démarche de reconversion faisant suite à un souci médical. Vous allez bien évidemment faire votre choix en fonction des divers éléments cités précédemment : aptitudes actuelles, flexibilité, dispositif et financement. Mais ce ne sont pas les seuls points à prendre en compte. Vous devez vérifier les tenants et les aboutissants de la formation (prérequis, programme…), mais aussi vous renseigner sur l’organisme de formation (habilitation, réputation, approche, organisation, méthode, coût des formations…).
Il est important que tous les critères que vous avez déterminés en amont soient respectés pour vous garantir une reconversion prenant en considération vos contraintes de santé.
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