Etre reconnu inapte au travail est une épreuve qui peut être difficile à vivre. Que cette inaptitude soit d'origine professionnelle ou non, elle n'est pas forcément le signe d'un arrêt définitif de sa carrière. Se reconvertir après un licenciement pour inaptitude permet de rebondir grâce à la mise en place d'un nouveau projet professionnel. Mais pour qu'il corresponde aux besoins du salarié inapte, il doit être mûrement réfléchi et surtout suffisamment pensé en amont. Voici quelques pistes pour vous aider dans votre démarche.
Avant de licencier un salarié pour inaptitude, un employeur se doit de respecter une certaine procédure. Tout d’abord, l’inaptitude doit être reconnue par la médecine du travail. Ensuite, l’employeur doit réfléchir et proposer un reclassement en interne à un poste plus adapté aux contraintes du salarié. Si aucun reclassement n’est possible ou si le salarié refuse le nouveau poste, alors le licenciement pour inaptitude est prononcé.
Bien que le salarié puisse rechercher du travail dans une autre entreprise, la démarche est souvent difficile. Ce qui amène alors à évoquer le sujet de la reconversion professionnelle. Une solution intéressante (et plus que conseillée) pour s’orienter vers un nouveau métier qui serait davantage compatible avec l’inaptitude.
Tout d’abord, sachez que si vous êtes licencié pour inaptitude, vous ne perdez pas vos droits acquis pour la formation professionnelle. Un point que votre employeur précisera obligatoirement dans votre lettre de licenciement. Il vous est d’ores et déjà possible de prendre connaissance du montant dont vous disposez en consultant votre compte personnel de formation. Et vous êtes libre de l’utiliser pour n’importe quelle formation éligible au CPF, partiellement ou en totalité.
Autre point à mentionner en vue d’une reconversion professionnelle, l’abondement possible du CPF pour les personnes licenciées pour inaptitude suite à un arrêt de travail ou à une maladie professionnelle. Cet abondement peut atteindre 7 500 €. Mais attention, il est nécessaire que le taux d’incapacité de travail soit supérieur ou égal à 10 %. Cet avantage est un vrai coup de pouce pour envisager de changer de métier.
De même, si vous envisagez un projet de transition professionnelle (ex-CIF), les conditions d’éligibilité par rapport à l’ancienneté sont supprimées. Ainsi, même si vous avez travaillé moins d’un an dans l’entreprise qui a notifié votre licenciement pour inaptitude, vous avez le droit de lui demander le financement pour vous reconvertir.
L’inaptitude de travail est toujours une épreuve à laquelle il faut faire face. Pour préparer votre nouvel avenir professionnel, l’anticipation sera votre meilleur atout pour rebondir le plus rapidement possible.
Gardez en tête que le financement d’une formation par votre employeur ne peut se faire que si vous êtes encore salarié de l’entreprise. Ainsi, dès que la médecine du travail vous informe de votre présomption d’inaptitude et qu’aucune solution de reclassement n’est envisageable, parlez-en le plus tôt possible avec votre employeur. C’est-à-dire avant qu’il ne prononce votre licenciement pour inaptitude. Ensemble, discutez des recours dont vous disposez pour faire face à cette nouvelle sans qu’elle n’affecte votre carrière professionnelle. Il est donc important que la communication entre les trois parties soit bonne et constructive.
S’il s’avère que vous êtes dans l’incapacité de continuer à faire le même métier, même dans une autre entreprise, faites les choses dans l’ordre pour préparer votre future reconversion professionnelle. Commencez tout d’abord par faire un bilan de compétences. Si vous ne savez absolument pas vers quel domaine vous tourner, il vous aidera à faire le point sur ce que vous savez faire. A l’inverse, si vous avez une idée, il vous confortera – ou non – dans votre choix. Chez Même Pas Cap!, nous proposons un bilan de compétences entièrement à distance, un avantage si votre inaptitude ou si votre emploi du temps vous empêche d’être en présentiel.
Il se peut également que vous ayez besoin de faire reconnaître votre expérience professionnelle. Dans ce cas, la validation des acquis de l’expérience vous permettra d’obtenir une certification reconnue et souvent indispensable pour évoluer. Attention, une VAE se déroule généralement sur un an. Donc anticiper sera vraiment un atout pour mener à bien votre projet avant le départ de votre entreprise.
Après un bilan de compétences ou une VAE, la formation est souvent la suite logique dans une démarche de reconversion professionnelle. En anticipant, vous aurez plus de temps pour vous renseigner sur les diverses formations existantes et vérifier qu’elles sont compatibles avec votre inaptitude. Vous aurez le temps de vous organiser, de monter votre dossier, d’échanger avec votre employeur et la médecine du travail sur ce qui est faisable ou non…
N’avoir pas eu le temps ou la force d’anticiper votre reconversion professionnelle, ne signifie pas qu’il est trop tard. Une fois votre licenciement pour inaptitude notifié, vous avez parfaitement la possibilité d’entamer les démarches pour vous reconvertir. Il faut savoir que vous n’aurez pas de préavis à faire et que la rupture du contrat de travail prend effet à la date du licenciement. Cependant, vous avez le droit de déposer votre demande d’utilisation du CPF avant la fin du préavis si vous aviez eu à le faire. Autre possibilité, vous en occuper lorsque vous serez au chômage. Votre conseiller Pôle Emploi vous accompagnera et vous guidera tout au long de votre démarche.
Téléchargez notre guide et commencez à construire la vie professionnelle qui vous ressemble !