Utilisant l’art comme traitement thérapeutique, l’art-thérapie se fait doucement sa place dans le milieu médical et paramédical. Pratiquée par un spécialiste artistique, elle permet d’accompagner et de soulager, via des ateliers créatifs, des personnes qui rencontrent des troubles d’ordre divers, temporaires ou permanents. Métier en pleine croissance, devenir art-thérapeute est une voie intéressante pour une reconversion centrée sur l’humain dans un secteur qui recrute de plus en plus.
Comme son nom l’indique, l’art-thérapie est une pratique paramédicale alliant art et thérapie. Concrètement, cela signifie que l’art-thérapeute utilise l’art – musique, peinture, sculpture, danse, théâtre, mime, calligraphie… – pour soulager ou soigner des maux physiques, psychiques, relationnels ou psychologiques.
Devenir art-thérapeute consiste donc à améliorer la vie de personnes souffrant de ces maux et qui vont pouvoir exprimer leur mal-être grâce à des activités artistiques. Les patients sont aussi bien des enfants que des séniors, des personnes en situation de handicap ou des malades. Dans l’art-thérapie, elles trouvent un moyen d’expression qui leur permet de mieux communiquer et ainsi d’améliorer leurs relations avec les autres.
La mission principale de l’art-thérapeute est d’animer des ateliers créatifs. Ces derniers sont bien sûr personnalisés en fonction des besoins de chaque patient. Il travaille en étroite collaboration avec les professionnels du secteur médical et paramédical.
Posséder un excellent relationnel ! Voilà la qualité principale pour devenir art-thérapeute. Grâce à cela, mais aussi à la bienveillance, à l’empathie, à la patience et à l’écoute, les patients lâchent prise et accordent plus facilement leur confiance. Et c’est cette relation de confiance qui va permettre de travailler dans de bonnes conditions et de voir les progrès au fil du temps.
Une reconversion dans l’art-thérapie demande bien évidemment un certain sens de la créativité. Il faut pouvoir proposer des ateliers différents pour s’adapter à chaque personne, mais aussi évolutifs pour faire progresser les patients.
Il ne faut pas oublier que dans art-thérapie, il y a thérapie, c’est-à-dire traitement médical. De ce fait, l’art-thérapeute ne doit pas seulement posséder des compétences artistiques, mais aussi des connaissances dans le domaine de la psychiatrie, dans l’accompagnement des malades, dans la façon d’interagir avec les enfants, etc.
Pour se reconvertir en art-thérapeute, il est fortement recommandé de posséder déjà des compétences artistiques, quel que soit le domaine. Cela peut être des compétences acquises dans un conservatoire, dans une école de danse, etc. L’important est qu’elles soient reconnues par l’État. Puis, il faut obtenir une certification et un diplôme universitaire.
Tout commence donc avec la certification Afratapem, inscrite au RNCP, accessible après un bac +2. À noter que les personnes dotées d’un bac +3 avec les compétences artistiques requises ne sont pas obligées de passer cette certification. Cette dernière permet d’acquérir les notions pour devenir art-thérapeute. Vient ensuite le DU d’art-thérapie dont la formation dure un an et se déroule au sein d’une faculté de médecine ou de maïeutique.
Pour compléter ce parcours, il est également possible de suivre des formations liées à la relaxation comme le massage ou la sophrologie.
Certaines de ces formations sont éligibles au CPF. Consultez le site de France Compétences pour savoir si la vôtre est en mesure de bénéficier d’une prise en charge financière.
Devenir art-thérapeute pour sa reconversion permet de travailler soit à son compte soit en tant que salarié. Dans ce dernier cas, il exerce dans différentes structures telles que les hôpitaux (service psychiatrique, gériatrique, neurologique…), les cliniques, les centres éducatifs, les centres de rééducation ou encore les centres sociaux. Lorsqu’il est libéral, l’art-thérapeute se déplace à domicile ou bien dans divers établissements comme les établissements d’éducation spécialisés.
En ce qui concerne son évolution professionnelle, il peut choisir d’accompagner un certain type de patient ou s’appuyer sur une seule discipline d’art. Devenir formateur indépendant est également une autre opportunité d’évolution qui s’offre à ce professionnel.
Qu’il exerce en tant que salarié – dans le public ou dans le privé – ou en tant que professionnel indépendant, l’art-thérapeute commence sa carrière autour de 2 000 euros (salaire brut). Un montant qui varie bien sûr selon son expérience. Il peut gagner davantage lorsqu’il est à son compte, mais cela dépend du volume de sa clientèle. À noter que s’il a un poste au sein d’un établissement public, à son salaire initial s’ajoutent des primes et des indemnités liées au secteur public.
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