Côte de bœuf, filet mignon ou escalopes de poulet, c’est auprès du boucher que vous achetez ces produits pour ensuite les cuisiner. Ce spécialiste de la viande, que l’on retrouve dans une boucherie artisanale ou en grande surface notamment, est un amoureux du travail bien fait, doté d’une certaine fibre commerciale. Vigilant, rigoureux, habile et aimant le contact, il fait partie des artisans qui ont la cote. Missions, formations et débouchés, découvrons comment devenir boucher pour sa reconversion.
Le boucher est le professionnel de la viande rouge et de la viande blanche. C’est lui qui achète, prépare et vend la viande que vous allez préparer pour vos repas. Il se fournit auprès d’un grossiste ou d’un producteur. C’est auprès d’eux qu’il négocie les prix en fonction des morceaux qu’il choisit.
Son travail consiste ensuite à désosser, à découper et à dénerver la viande avant de la disposer dans sa vitrine. Selon les demandes de sa clientèle, il est amené à redécouper en plus petits morceaux, en filets, etc. Il prodigue des conseils de cuisson. Devenir boucher pour sa reconversion ne se limite pas à vendre exclusivement de la viande. En effet, il n’est pas rare de trouver des produits de charcuterie ou traiteurs au sein d’une boucherie. Ces derniers sont préparés par le boucher lui-même ou alors achetés.
Le métier de boucher fait partie de ces métiers artisanaux et manuels qui demandent une certaine habileté et une certaine dextérité. Découper et dénerver un morceau de viande implique une grande précision pour ne rien abîmer ni gâcher. Une parfaite connaissance de l’anatomie des animaux est donc essentielle. Le boucher maîtrise toutes les techniques liées à la préparation et à la conservation de la viande.
Pour exercer cette profession, il est obligatoire de respecter à la lettre les normes d’hygiène et de sécurité. Respect de la chaîne du froid, port de vêtements appropriés, entretien régulier de ses outils de travail et de sa boucherie : une vigilance et une rigueur imposées quotidiennement au boucher.
Devenir boucher demande également une bonne condition physique. Tout au long de la journée, il reste debout, il porte de gros morceaux de viande, les découpe ; le travail est soutenu notamment en période de fêtes. N’oublions pas que le boucher est un commerçant et pour attirer et fidéliser sa clientèle, il se veut dynamique et possède un très bon relationnel.
Le CAP boucher est le diplôme de référence pour devenir boucher pour sa reconversion. Délivré en deux ans, il alterne théorie et pratique.
Dans le cadre de la formation continue, un parcours spécialement adapté pour les personnes en reconversion professionnelle, le CTM boucher-charcutier-traiteur (certificat technique des métiers) et le CQP technicien boucher (certificat de qualification professionnelle) sont deux autres moyens pour accéder à ce métier.
Quel que soit le parcours que vous choisissez parmi ces trois-là, sachez qu’ils sont répertoriés au RNCP et donc éligibles au CPF. Selon le montant dont vous disposez, vous avez donc le moyen de financer tout ou une partie de votre formation. Vous avez également la possibilité de demander le financement auprès de votre OPCO ou de votre employeur dans le cadre d’un projet de transition professionnelle.
À la sortie de l’école, plusieurs opportunités d’embauche s’offrent au tout jeune boucher. En effet, plusieurs établissements sont à la recherche d’apprentis comme les boucheries de quartier, les chaînes, la grande distribution, les marchés de gros, les abattoirs ou encore les restaurants collectifs. Devenir boucher pour sa reconversion permet donc de multiplier les expériences professionnelles.
S’il travaille dans un supermarché par exemple, un boucher peut évoluer en tant que chef d’équipe, chef de rayon ou responsable de laboratoire. Dans d’autres structures, il a également la possibilité de monter en grade. S’installer à son compte en créant ou en reprenant une boucherie est une autre possibilité d’évolution pour ce professionnel des métiers de bouche.
Diplôme en poche, l’apprenti boucher commence à travailler pour un salaire brut équivalant au SMIC, soit un peu moins de 1 600 euros par mois. Avec plusieurs années d’expérience en poche, il peut gagner jusqu’à 2 600 euros. S’il évolue vers un poste à responsabilités, son salaire peut atteindre 4 000 euros en fin de carrière.
Quant au boucher installé à son compte, sa rémunération varie en fonction du volume de sa clientèle, mais aussi en fonction de son emplacement. Néanmoins, on estime ses revenus entre 1 800 et 2 600 euros. Certains gagnent même jusqu’à 3 000 euros en raison de leur notoriété.
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