« Ne bougez plus. Arrêtez de respirer. Respirez. » Si vous avez déjà eu besoin de vous faire faire une radio, vous avez sûrement reconnu les mots de celui qui pratique cet examen, à savoir le manipulateur radio. Demandant attention, rigueur et bienveillance, c’est un métier dont les protocoles sont stricts, et cela, afin de protéger à la fois le professionnel et les patients. Entre réalisation de clichés et radiothérapie, c’est une profession qui offre diverses perspectives de carrière. Missions, formations et débouchés, voici tout ce qu’il faut savoir pour devenir manipulateur radio pour sa reconversion.
Le manipulateur radio, ou de son vrai nom le manipulateur en électroradiologie médicale (MER), est un professionnel de santé qui travaille de concert avec le médecin radiologue. Son rôle consiste à effectuer des radiographies sur différentes parties du corps, telles que les poumons, les genoux, le bassin… Il est également amené à pratiquer des IRM (imagerie par résonance magnétique) et des scanners. Lorsqu’il travaille au sein d’une unité pour enfants, on parle alors de radiopédiatrie. Selon l’examen à réaliser, il peut être amené à effectuer des injections.
Néanmoins, ses domaines de compétences ne se limitent pas à réaliser des radios. Devenir manipulateur radio revient à traiter par rayonnements des patients atteints de cancer, appelée radiothérapie, ou bien à pratiquer des actes thérapeutiques par radiologie interventionnelle.
Ses missions comprennent la préparation, la vérification et l’entretien du matériel, ainsi que la gestion des produits utilisés. C’est lui qui accueille les patients, les installe et les positionne (debout ou allongé) afin de réaliser les clichés nécessaires. Ensuite, il développe les radios et les transmets soit au patient soit au médecin directement.
Par les manipulations qu’il doit effectuer, tant au niveau de la préparation du matériel que le positionnement de ses patients, la rigueur est l’une des qualités inhérentes au manipulateur en électroradiologie médicale. Il doit obtenir des clichés précis pour que le médecin puisse poser un diagnostic. Il doit maîtriser les techniques d’imagerie médicale et l’utilisation des divers types de matériel. Par l’utilisation de produits toxiques ou de rayons X, ce professionnel se doit d’être particulièrement attentif.
Que ce soit dans un centre de radiologie ou bien dans un service de radiothérapie, le MER côtoie des patients la plupart du temps angoissés et stressés. Pour apaiser leurs craintes, il se veut rassurant, doux et bien sûr à l’écoute pour répondre à toutes les questions. L’humain tient donc une place importante dans ce métier. Devenir manipulateur radio pour sa reconversion requiert de ce fait beaucoup de bienveillance.
Il n’existe que deux formations pour devenir manipulateur radio pour sa reconversion : le diplôme d’État de manipulateur d’électroradiologie médicale (le DEMEM) et le diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique (le DTSIMR).
Il est nécessaire d’avoir le bac pour intégrer l’une ou l’autre formation. Elles durent chacune trois ans et alternent théorie et stages pratiques. Les deux parcours se déroulent au sein d’un institut de formation de manipulateurs d’électroradiologie médicale, un IFMEM, dont l’entrée se fait sur dossier.
Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, mobiliser son CPF est une bonne solution pour financer le DEMEM ou le DTSIMR.
Parmi les établissements de santé qui recrutent des manipulateurs radio, il y a les cabinets de radiologie, les hôpitaux et les cliniques qui possèdent un service de radiothérapie ou encore les centres spécialisés tels que les centres de cancérologie. Devenir manipulateur radio permet donc de travailler dans différentes structures et de connaître toutes les facettes du métier.
Avec au moins quatre ans d’expérience, un manipulateur radio a l’opportunité d’évoluer au poste de chef de service. Il peut également se spécialiser en suivant une formation complémentaire.
Devenir manipulateur radio dans le secteur public ou le secteur privé offre à peu près les mêmes fourchettes de salaire. Dans le public, la rémunération commence autour de 1 500 euros brut par mois pour atteindre 2 500 euros en fin de carrière. À cela, s’ajoutent primes et indemnités propres à la fonction publique.
S’il travaille dans le privé, son salaire de départ tourne autour de 1 700 euros et de 2 200 euros s’il exerce au sein d’un centre de lutte contre le cancer par exemple.
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