Bien que le nombre d’activités automatisées s’accroisse, il subsiste encore des métiers qui privilégient la patte de l’homme. Tel est le cas pour la menuiserie et l’ébénisterie, deux professions qui mettent en avant la production manuelle et l’amour du travail bien fait. De la fabrication à la pose, en passant par la conception des plans, les tâches sont multiples. Être menuisier ou ébéniste demande ainsi de l’exigence, de la précision et un goût certain pour le travail du bois. Si vous vous reconnaissez dans ce portrait, pourquoi ne pas devenir menuisier ou ébéniste pour votre reconversion ?
Menuisier ou ébéniste pour sa reconversion ? Quel métier choisir ? Car même s’ils ont des similitudes, ils se différencient par plusieurs aspects. Parlons d’abord du menuisier. Son travail consiste à concevoir, fabriquer et poser des aménagements types fenêtres, volets, placards, portes, etc. Il travaille plusieurs matériaux comme le bois, le PVC, l’aluminium, le plastique et le verre. Il produit en série ou propose du sur-mesure.
L’ébéniste, quant à lui, est le professionnel expert dans le travail du bois dont il connaît parfaitement toutes les techniques de fabrication. C’est lui qui va gérer une commande de A à Z. Il va ainsi sélectionner le bon bois, débiter les planches, réaliser les plans, découper les pièces et assembler le tout. L’ébéniste assume aussi une autre fonction très recherchée par les amoureux de l’ancien : la rénovation et la restauration de meubles d’époque.
Pour un futur menuisier ou ébéniste, la toute première qualité requise sera sans aucun doute d’être agile de ses dix doigts. En effet, l’habileté manuelle est indissociable de ce domaine d’activité. À cela, s’ajoutent la créativité et une bonne condition physique. Il arrive régulièrement que les artisans portent de lourdes charges telles que des portes, des fenêtres ou des volets. En outre, le travail du bois est un acte qui demande beaucoup de minutie et de concentration. Sans ces deux qualités, difficile de rendre un travail digne de ce nom.
Le menuisier et l’ébéniste ne travaillent généralement pas seuls. Qu’ils soient en entreprise ou à leur compte, ils sont amenés à collaborer avec divers autres corps de métier. Par exemple, sur un chantier, un ébéniste peut travailler de concert avec un architecte d’intérieur. Un bon sens relationnel et de l’écoute sont donc deux atouts pour mener à bien tous les projets. De même, se reconvertir en menuisier ou en ébéniste demande à connaître parfaitement les normes en vigueur pour la fabrication et la pose des commandes qui leur ont été passées.
Pour un projet de reconversion professionnelle dans la menuiserie ou l’ébénisterie, le CAP est le parcours de formation le plus adapté. Il en existe plusieurs qui vous permettront d’exercer l’un ou l’autre métier. Les CAP menuisier, ébéniste, charpentier bois et arts du bois sont les plus courants. Vous avez également le Brevet des métiers d’art ébéniste, le Brevet professionnel de menuisier ou alors le titre professionnel de poseur installateur.
Plusieurs écoles – publiques ou privées – et organismes permettent de financer ces études grâce au CPF. Tel est le cas par exemple pour le CAP ébéniste ou le titre professionnel restaurateur de mobilier d’art proposés par le GRETA.
Après une formation pour devenir menuisier ou ébéniste pour leur reconversion, les nouveaux apprentis trouvent leur premier emploi en entreprise. En effet, il est très rare qu’un nouveau diplômé se lance directement à son compte. Parmi les recruteurs, citons les entreprises industrielles, de construction ou de rénovation. Les artisans ont également des postes à pourvoir dans leurs ateliers et c’est d’ailleurs eux qui embauchent le plus.
Un menuisier a l’opportunité de faire évoluer sa carrière de différentes façons. Il peut se spécialiser, devenir ébéniste ou bien monter en grade en étant chef d’équipe. Pour ce dernier cas, il doit par contre obtenir une certification de maîtrise professionnelle menuiserie. S’installer à son compte est également une autre possibilité d’évolution pour lui.
Il en est de même pour l’ébéniste : créer ou reprendre une entreprise peut faire partie de ses désirs d’évolution professionnelle. S’il souhaite rester salarié, il peut convoiter un poste de chef d’atelier ou changer de métier pour devenir charpentier ou poseur.
A noter que les matériaux nobles sont de plus en plus convoités et que leur fabrication est généralement confiée aux artisans ébénistes pour obtenir des meubles de très bonne qualité.
Au commencement de leur carrière professionnelle, le menuisier et l’ébéniste perçoivent l’équivalent du SMIC. Puis leur salaire augmente pour atteindre entre 1 700 et 1 900 euros brut mensuels après quelques années d’expérience. Leur rémunération en tant qu’artisan indépendant variera en fonction de l’importance de leur clientèle, mais aussi de leur expertise ou notoriété. Il est donc difficile de donner une fourchette précise, toutefois certains d’entre eux peuvent gagner jusqu’à 3 500 euros par mois.
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