Veiller sur les malades, faire en sorte qu'ils se sentent bien, tel sont les objectifs d'une aide-soignante. Mais les difficiles conditions de travail font qu'elle choisisse de suivre une autre voie professionnelle. Mais quelle possibilité de reconversion professionnelle existe pour une aide-soignante ? Avec un relationnel très développé, elle dispose de plusieurs voies pour changer de métier tout en privilégiant le contact avec les patients.
Une aide-soignante a un rôle primordial auprès des malades. Bien qu'elle ne pratique pas de soins médicaux, elle s'occupe de leur bien-être, de leur hygiène, les rassure… Le côté relationnel est donc très important dans ce métier. Mais avoir une bonne condition physique l'est tout autant, car le métier demande beaucoup d'efforts. Au fil des ans, la fatigue physique s'installe et peut être l'une des raisons pour se reconvertir. De même, il existe une certaine pression qui incite les aides-soignantes à changer de métier. Sans compter sur les horaires de travail souvent difficilement combinables avec une vie personnelle et familiale. Il faut savoir qu'une aide-soignante travaille aussi bien la nuit, que les week-ends ou les jours fériés. Enfin, autre raison qui inciterait une aide-soignante à faire une reconversion professionnelle est la rémunération peu élevée.
Qu'elle travaille dans le secteur privé ou public, chaque aide-soignante a la possibilité de faire une reconversion professionnelle. Toutefois, il est indispensable d'effectuer en amont un bilan de compétences pour faire un point sur ses envies et objectifs.
Dans le secteur public, la reconversion professionnelle passe par le CFP, le congé de formation professionnelle.
Dans la fonction publique hospitalière, le CFP s'adresse aux aides-soignantes ayant au moins 3 ans d'ancienneté. Le congé peut se dérouler en une ou plusieurs fois et l'aide-soignante doit avertir son employeur au moins 2 mois avant le début de la formation. Dans son courrier, elle spécifiera les dates, le type de formation et l'organisme qui la dispense. Sa hiérarchie dispose de 30 jours pour répondre en sachant que le CPF n'est accordé que s'il rentre dans la limite des crédits disponibles de l'ANFH et sous réserve de nécessité. En cas de réponse positive, l'aide-soignante doit ensuite envoyer une demande de prise en charge à l'ANFH. Si celle-ci accepte, elle continuera de percevoir 85 % de sa rémunération brute et de son indemnité de résidence pendant un an. Si la formation dure au moins deux ans, la prise en charge sera prolongée d'un an supplémentaire.
Dans la fonction publique territoriale, le parcours est presque similaire. L'ancienneté est de 3 ans pour les fonctionnaires et de 3 ans consécutifs ou non pour les contractuels travaillant au moins depuis un an dans leur établissement actuel. Néanmoins, si la formation se déroule en plusieurs fois, il est obligatoire que chaque session de stages dure 10 jours minimum. Par ailleurs, la demande de CFP doit se faire au moins 3 mois avant et n'est accordé que s'il ne déroge pas au bon fonctionnement du service. C'est l'administration qui s'occupe de rémunérer l'aide-soignante en reconversion professionnelle.
Pour une aide-soignante de la fonction publique d'Etat, la démarche et les conditions pour la reconversion professionnelle sont les mêmes que la précédente. La seule différence vient de la demande de congé qui doit être envoyée au moins quatre mois avant le début de la formation.
Pour se réorienter professionnellement dans le secteur privé, une aide-soignante devra avoir recours au CPF de transition professionnelle. Ce dispositif lui permettra de suivre et de financer une formation si elle a au moins 2 ans d'activité professionnelle. Elle doit faire parvenir sa demande de congé à son employeur au moins 4 mois avant si la formation dure plus de 6 mois ou 2 mois si c'est moins. La formation doit être éligible au CPF et enregistrée au RNCP. Précisons que l'aide-soignante continue de percevoir son salaire uniquement si sa formation a lieu pendant le temps de travail et sous certaines conditions.
Avec une qualité relationnelle avérée et une certaine réactivité, une aide-soignante a la possibilité de s'orienter vers différents métiers. Elle peut tout à fait rester dans le secteur médical en devenant infirmière, en sachant qu'elle bénéficie d'un certain avantage. En effet, si elle a au moins 3 ans d'expérience, elle peut intégrer le cursus de l'IFSI sans faire le stage du premier semestre et valider automatiquement trois UE. Dans le cadre d'une reconversion professionnelle, une aide-soignante peut choisir de devenir secrétaire médicale, assistante dentaire ou préparatrice en pharmacie. Sinon, pourquoi ne pas choisir une formation en lien avec la petite enfance comme auxiliaire de puériculture ou ATSEM ? Certaines aides-soignantes choisissent également de se diriger vers le métier de psychomotricienne ou d'ergothérapeute.
Opérer un changement dans sa vie professionnelle n'est jamais facile. On a souvent besoin d'un professionnel et d'un avis objectif pour nous aider à prendre les bonnes décisions. Chez Même Pas Cap!, nos coachs accompagnent ceux et celles qui souhaitent changer de métier mais qui ne savent pas par où commencer. Vous êtes aide-soignante et êtes en réflexion sur une éventuelle reconversion professionnelle ? Contactez-nous pour en savoir plus.
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