L’idée de retourner travailler vous noue l’estomac et ce sentiment crée une angoisse telle que vous en éprouvez une peur démesurée. Et cela survient chaque fin de week-end ou lorsque vous devez mettre le nez dans les offres d’emploi. Et si vous étiez en proie à l’ergophobie ? La peur du travail n’est, dans ce cas, pas une simple angoisse, mais bel et bien une phobie qui crée un véritable mal-être empêchant d’exercer une activité professionnelle. Une souffrance qu’il est possible de contrôler grâce à une prise en charge dès l’apparition des premiers symptômes. On vous explique tout sur cette peur de travailler et comment la surmonter.
La phobie est une réaction irraisonnée et irrationnelle que l’on manifeste envers quelque chose. Cette crainte démesurée existe dans différents domaines et celui du travail ne fait pas exception où elle prend le nom d’ergophobie. On parle ici d’un problème qui dépasse un simple état de mal-être, comme l’ennui, le stress ou l’anxiété. Cela va bien au-delà, car la personne qui est sujette à l’ergophobie est prise d’une véritable panique à l’idée du mot travail.
Cette peur du travail existe à la fois chez les personnes en poste et celles à la recherche d’un emploi. Pour les premières, c’est l’angoisse profonde de se rendre sur son lieu de travail avec la peur d’arriver en retard, de commettre une erreur, de ses collègues, de la surcharge de travail… Pour les secondes, c’est la panique de devoir effectuer des démarches pour décrocher un entretien.
L’ergophobie entraîne, de ce fait, d’importantes répercussions. Professionnellement, elle freine l’accès à l’emploi, à une mobilité interne ou à une évolution. Personnellement, elle crée des tensions au sein de la famille ou de l’entourage proche.
Ainsi, lorsque la peur de travailler devient une réelle incapacité à exercer son métier ou d’en décrocher un autre, il est primordial de la surmonter pour continuer à avoir une vie professionnelle.
La crainte irrationnelle liée au travail ne survient pas comme ça, sans aucune raison. La phobie, quelle qu’elle soit, intervient généralement après un traumatisme d’enfance, d’adolescence ou même d’adulte, ou bien en raison de vécus ou de situations personnels ou professionnels qui ont engendré l’ergophobie.
Par exemple, le burn-out fait partie des causes de la peur de travailler. Il est vrai que ce mal-être professionnel entraîne une grande souffrance psychique et peut conduire à ne plus vouloir mettre un pied dans une entreprise. Un stress post-traumatique peut également être une raison de l’apparition de l’ergophobie. On développe une panique telle, qu’il nous est impossible d’imaginer l’idée de travailler. On pense, par exemple, aux métiers d’urgence où le personnel voit et vit des situations parfois traumatisantes.
Parmi les autres origines de ce mal-être professionnel, citons notamment le manque de confiance en soi. Ce sentiment est terrible et nous fait douter de notre capacité à mener à bien nos missions quotidiennes jusqu’à ne plus pouvoir effectuer la moindre tâche sans se poser des milliers de questions. La pression de sa hiérarchie est également source de peur tout comme l’humiliation professionnelle, qu’elle vienne de la direction ou de collègues. Cette maltraitance psychique engendre une réelle détresse qui mène à développer une phobie du travail.
Enfin, connaître un échec professionnel est une autre raison de la peur du travail. Alors que certaines personnes vont passer outre et aller de l’avant rapidement, d’autres vont prendre plus à cœur ce revers et ne vont pas réussir à remonter la pente et elles finiront par détester tout ce qui a attrait au travail.
Comme tout mal-être psychologique, le corps réagit à la peur de travailler. Les symptômes de l’ergophobie se rapprochent de bien d’autres maux liés au travail. Voici une liste non exhaustive des troubles de la phobie du travail :
Tous ces symptômes ne doivent pas être pris à la légère, surtout lorsqu’ils surviennent à la suite d’un choc, d’un événement... Il faut les surveiller et voir leur évolution. S’ils s’aggravent, il est bien sûr nécessaire d’intervenir rapidement pour éviter de plus grandes complications.
Les moyens pour surmonter la peur de travailler
Pour surmonter votre ergophobie, la toute première chose à faire est d’en trouver l’origine. Remonter à la source du mal-être est essentiel pour mettre le doigt sur le problème réel et adapter les solutions pour lutter contre cette peur.
Pour ce faire, consulter un professionnel de santé dès les premiers signes est un premier pas vers votre guérison en vue de retrouver une nouvelle qualité de vie au travail. Vous pouvez vous tourner vers la médecine ou un(e) psychologue du travail. Ils seront en mesure de diagnostiquer votre peur de travailler et agir en conséquence pour vous aider à aller au-delà de vos craintes.
Être sujet(te) à une phobie ne doit pas être tabou. Ce n’est pas en vous refermant sur vous-même que vous serez à même de surmonter votre peur du travail. Il est important d’en parler à votre entourage personnel et professionnel, à des personnes bienveillantes qui vous apporteront un soutien moral et qui vous aideront à mieux vivre votre quotidien compliqué.
En évoquant votre peur de travailler avec votre employeur, celui-ci pourra mettre en place des mesures pour vous décharger de certaines tâches et ainsi alléger vos craintes envers le travail.
Autre moyen pour surmonter l’idée de travailler, c’est d’accepter cette peur. Ce n’est pas en la refoulant que vous pourrez aller de l’avant. C’est aussi prendre conscience que votre appréhension n’est pas rationnelle et que vous êtes capable, avec de l’aide, de passer outre. En étant honnête avec vous-même, vous aurez plus de facilités à contrôler votre peur excessive du travail.
Pour vous aider à surmonter votre ergophobie, vous avez accès à différentes solutions d’accompagnement. Un traitement médicamenteux, une psychanalyse, une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour se désensibiliser de la peur du travail ou encore la pratique de médecines douces comme la sophrologie. Le yoga, la méditation ou des exercices de respiration sont également de bons moyens pour canaliser votre phobie.
Parfois, souvent, le fait d’opérer un changement dans sa vie génère un mieux-être et la charge que l’on portait sur ses épaules disparaît peut à peu. En ayant mal vécu une période professionnelle, envisager un renouveau peut être une solution supplémentaire pour sortir petit à petit de votre ergophobie. Mais attention, il ne s’agit pas de changer de métier ou de secteur sur un coup de tête, mais d’étudier de nouvelles opportunités tout en étant accompagné(e).
Grâce au bilan de compétences, vous ne partez pas seul(e) dans l’aventure de la reconversion professionnelle, en sachant que vous êtes encore dans un état d’esprit très craintif vis-à-vis du travail et de tout ce qu’il représente. Avec ce dispositif, vous êtes épaulé(e), conseillé(e), guidé(e) à tous les stades de votre réflexion. Vous pouvez exprimer vos peurs, vos angoisses, et un(e) professionnel(le) sera à vos côtés pour vous aider à franchir une nouvelle étape.
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