Prendre un congé sabbatique, qui n’en a pas rêvé un jour ? Partir à l’aventure à travers le monde, prendre du temps pour soi ou encore repenser à sa carrière, tel est l’objectif de ce congé. Cette période d’absence de son poste de travail est propice pour redonner un coup de boost à sa vie professionnelle. Cependant, tout le monde ne peut pas y prétendre et les employeurs ont leur mot à dire ! Définition, conditions et avantages, voici ce qu’il faut savoir sur ce congé convoité par les salarié(e)s.
Le congé sabbatique est un congé encadré par le Code du travail et offre la possibilité à un(e) salarié(e) de s’absenter de son poste de travail pour « convenance personnelle », et ce, sans avoir à justifier sa motivation, et surtout, sans avoir à démissionner. En effet, pendant cette période, son contrat de travail est suspendu, ce qui lui assure de retrouver sa place au sein de l’entreprise à la fin de son congé, même si elle/il est parti(e) un an ! Le ou la salariée conserve par ailleurs ses droits sociaux tout au long de son absence.
Lorsque l’on évoque le congé sabbatique, on parle d’une période réellement prolongée et non de quelques semaines de break. La loi stipule que la durée minimum est de 6 mois et ne peut excéder 11 mois. Le renouvellement est possible, sans toutefois dépasser la durée maximum autorisée. Cela signifie, par exemple, que vous pouvez demander un congé initial de 8 mois et le prolonger par la suite de 3 mois, mais pas davantage, car vous serez arrivé(e) au maximum légal des 11 mois.
Il faut savoir que le congé sabbatique ne prévoit aucune rémunération, quelle que soit sa durée. De ce fait, si vous prenez la décision de vous absenter temporairement de votre emploi, vous ne recevrez rien de la part de votre entreprise. En fonction de ce que vous voulez faire pendant ce congé, un point financier est à envisager en amont avant de faire part de votre projet à votre employeur.
Sachez toutefois qu’il est possible d’utiliser une partie de vos congés payés pour combler le défaut de rémunération pendant votre congé sabbatique. Rapprochez-vous de votre service RH pour en connaître les conditions et dispositions exactes, car elles dépendent de la convention collective ou de l’accord collectif de votre entreprise.
La réponse est oui ! Il autorise à celle ou celui qui en bénéficie d’exercer une autre activité professionnelle, quelle qu’elle soit. Mais attention, il y a tout de même plusieurs points à respecter. Vous n’êtes pas libre d’agir à votre guise pendant cette absence prolongée de votre entreprise. En effet, bien que votre contrat de travail soit suspendu, vous êtes soumis(e) à une règle de non-concurrence, de confidentialité et de loyauté vis-à-vis de votre employeur.
Qu’est-ce que cela veut-il dire concrètement ? Eh bien, que si vous décidez de travailler pendant votre congé sabbatique, vous ne pourrez pas intégrer une société directement concurrente de la vôtre ou située dans la même zone géographique. De même, si votre projet professionnel est de créer ou reprendre une entreprise, l’activité ne peut être identique à celle que vous exercez.
Ce congé en fait rêver plus d’un, c’est certain. Cependant, il n’est pas accessible à tous les actifs. Voyons quelles sont les conditions pour bénéficier d’un congé sabbatique :
Les raisons qui poussent à prendre un congé sabbatique sont propres à chacun et chacune d’entre nous. Au cours de notre vie, on passe plus ou moins tous par une phase de ras-le-bol. Marre du travail, marre de la pression quotidienne, marre de son environnement personnel, marre de la routine… bref, on est arrivé à un point où une coupure s’impose pour souffler. Mais pas seulement quelques semaines. Une période bien plus longue pour prendre du recul et que la césure soit vraiment significative. Et le congé sabbatique est à même d’assurer ce besoin.
Celles et ceux qui désirent s’absenter plusieurs mois ont un objectif bien précis : voyager, faire le point sur sa vie (pro et perso), faire une pause, dire stop au stress, éviter un mal-être au travail, prendre du temps pour soi, définir de nouvelles priorités personnelles et professionnelles, s’investir dans une activité bénévole, profiter de la vie tout simplement et y retrouver un sens…
Le tout premier avantage du congé sabbatique, et pas des moindres, concerne le contrat de travail. Eh oui, souvenez-vous : il est suspendu et non rompu. Et ça, c’est un atout majeur dans la prise de décision. Savoir que vous retrouverez votre emploi après des mois et des mois d’absence, c’est quand même rassurant. Surtout que vous ne toucherez aucun salaire durant cette période ! Là, vous êtes assuré(e) de percevoir de nouveau une rémunération mensuelle.
Si vous ne savez pas encore comment utiliser à bon escient votre congé sabbatique, pourquoi ne pas viser de nouvelles compétences ? Ne pas rester sur ses acquis est une bonne chose pour ne pas stagner dans son travail. Et quoi de mieux que de profiter de 6, 8 ou 10 mois pour se lancer dans une formation ? Un délai plus que raisonnable pour apprendre d’autres notions. Ce développement des compétences est un avantage si vous comptez évoluer au sein de votre entreprise, en intégrer une autre, changer de métier ou bien changer de secteur d’activité. Sans devoir travailler à côté, vous pouvez consacrer tout votre temps à vous former.
Entre le travail et le privé, il est parfois difficile de venir à bout de certains projets. Les journées de 24 heures sont souvent bien trop courtes ! Prendre un congé sabbatique vous offre ainsi la possibilité de concrétiser ce qui vous tient à cœur depuis longtemps. Consacrez ces mois off pour ne plus rester avec un goût d’inachevé. En plus d’être satisfait(e) d’être allé(e) jusqu’au bout, vous prouverez à vous-même que vous êtes capable de réaliser certaines choses, même si elles ont pris du temps. En plus, vous serez fier/fière de vous !
Trouver le juste équilibre entre vie pro et vie perso, une attente pour beaucoup d’actifs. Or, pour nombre d’entre eux, l’objectif de passer plus de temps avec leur famille est difficile à atteindre. L’idée d’un congé sabbatique peut aider à aller au-delà de cet obstacle. Le travail derrière vous, vous avez tout le temps nécessaire à consacrer à vos proches. Vous n’avez plus de pression professionnelle et êtes libre d’organiser votre quotidien comme vous l’entendez. Aller chercher vos enfants plus tôt à l’école, participer aux sorties scolaires, rendre visite plus souvent à votre famille, faire davantage d’activités familiales… autant de possibilités accessibles grâce à ce congé.
On ne va pas se mentir : on en a tous et toutes eu marre un jour de son travail. Et pour certaines et certains, ce sentiment n’est pas éphémère. Le congé sabbatique est un bon moyen pour prendre du recul. Mettre les choses à plat est nécessaire lorsque l’on ne sait plus trop ce que l’on veut. Et parfois, on a besoin de beaucoup de temps. Listez ce qui va et ce qui ne va pas, ce que vous voulez et ce que vous ne voulez plus ainsi que vos besoins et vos envies. Il n’y a que de cette façon que vous pourrez repartir sur des bases nouvelles pour un avenir plus sain et plus serein.
Vous n’imaginiez pas qu’un congé sabbatique pouvait se révéler un véritable + pour votre carrière ? Ces mois d’absence vous seront, en effet, profitables professionnellement. Par exemple, si vous concrétisez un projet, vous montrez que vous êtes, entre autres, persévérant(e) ; si vous vous occupez davantage de votre famille, vous affichez certaines valeurs ; si vous devenez bénévole, vous montrez de l’intérêt pour les autres ; si vous partez faire le tour du monde, vous montrez une certaine ouverture d’esprit. Sans compter que, pour l’un ou l’autre de ces projets, vous acquérez de nouveaux acquis : apprentissage d’une langue étrangère, maîtrise d’un logiciel, connaissances sur un sujet précis… Ces qualités professionnelles vous seront utiles dans la suite de votre parcours.
Avec ce qui a été évoqué précédemment, on peut sans conteste affirmer que prendre un congé sabbatique donne de l’élan pour envisager une nouvelle vie professionnelle. Selon votre projet, vous êtes en mesure de choisir le temps qu’il vous faut pour le concrétiser – dans la limite de 11 mois maximum, rappelez-vous. En un an ou presque, vous pouvez en faire des choses pour vous reconvertir ! On pense, par exemple à :
Vous l’avez compris, ce type de congé est idéal pour mettre en place de nouveaux objectifs professionnels. Un laps de temps où vous êtes libre de vos actions et d’avancer pas à pas, sans pression.
Le congé sabbatique est une absence pour laquelle vous êtes dans l’obligation de prévenir votre employeur. Vous allez quitter volontairement votre poste de travail, il est donc normal de l’en informer afin qu’il puisse anticiper la réorganisation de vos missions et/ou de votre service.
Votre demande de congé devra lui être envoyée au moins 3 mois avant votre date de départ souhaitée soit par lettre recommandée avec accusé de réception, soit par un courrier remis en main propre contre décharge, soit par mail avec une confirmation de lecture, en faisant figuré votre date de départ et votre date de retour.
Bien que vous n’ayez pas besoin de vous justifier quant à votre motivation de prendre un congé sabbatique, il est toutefois conseillé d’être transparent avec votre employeur. D’une part, pour recevoir son accord plus facilement et d’autre part, pour qu’il puisse vous apporter un soutien si cela s’avère nécessaire. Cela lui permettra aussi de savoir si vous envisagez de quitter ou non l’entreprise après votre retour et agir en conséquence.
Votre entreprise dispose d’un délai de 30 jours pour vous informer de sa réponse. Trois possibilités s’offriront alors à vous : un accord, un report ou un refus. Pour le report et le refus, elle doit en préciser les raisons. Généralement, elle prend cette décision pour maintenir le bon fonctionnement de son activité. Sans réponse de sa part dans cet intervalle de 30 jours, vous pouvez considérer que votre demande est acceptée.
Téléchargez notre guide et commencez à construire la vie professionnelle qui vous ressemble !