On passe une grande partie de notre vie à travailler, il est donc essentiel de se sentir bien dans son job et dans son entreprise. Malheureusement, parfois cela ne se passe pas comme prévu. Une charge de travail trop importante, des tâches chronophages qui conduisent à une très grande lassitude ou encore des problèmes relationnels avec un collaborateur sont des facteurs propices à la souffrance au travail. Et entre mal-être passager et dépression, il n’y a qu’un pas. Pour éviter que la situation ne se gangrène, il faut agir rapidement. Quelles sont alors les solutions pour s’en sortir ? Réponse.
La souffrance au travail n’est autre qu’une souffrance émotionnelle et/ou physique liée au travail en lui-même ou liée à son environnement. Elle génère un véritable mal-être psychologique dont l’impact sur la santé est réel et peut malheureusement entraîner d’importantes séquelles si elle n’est pas prise en charge rapidement.
On dénombre trois types de souffrance :
* le burn-out ou l’épuisement professionnel ;
* le bore-out ou l’ennui professionnel ;
* le brown-out ou la perte de sens au travail.
Trois états qui se manifestent par des réactions physiques et/ou psychologiques invivables au quotidien et qui empêchent tout simplement de travailler.
Insomnie, irritabilité ou encore douleurs physiques, depuis quelque temps vous n’êtes plus vraiment en forme. Les journées n’en finissent pas et vous êtes noué dès que l’on vous parle de votre travail. Vous n’aviez jamais connu cela auparavant. Ces réactions physiques et psychologiques sont tout simplement des signes d’alerte indiquant que quelque chose ne va pas : vous êtes déjà en pleine souffrance au travail. Des signes auxquels vous devez prêter absolument attention avant qu’ils ne s’aggravent et vous plongent dans un mal-être encore plus profond.
Parmi les autres signes de souffrance liés au travail, citons la tristesse, les maux de tête, les troubles alimentaires, l’anxiété, parfois même des idées noires… Un absentéisme récurrent et de plus en long est également à prendre en compte, tout comme la baisse de productivité et un désengagement flagrant pour vos tâches quotidiennes et votre entreprise.
Pour résumer, toute réaction qui ne vous ressemble pas doit vous alerter ou du moins alerter votre entourage.
Mais qu’est-ce qui me rend malade (physiquement et/ou psychologiquement) à ce point ? C’est la question à se poser lorsque l’on fait face à la souffrance au travail.
Pour en trouver l’origine, demandez-vous si les problèmes viennent de votre travail en lui-même, de votre entreprise, de vos collègues, de votre manager, des conditions de travail, etc. Le manque de reconnaissance et la surcharge de travail font partie des facteurs qui engendrent un véritable mal-être. Il en est de même si votre employeur limite voire supprime vos temps de pause ne vous permettant pas d’avoir de réelles coupures dans la journée.
À la suite d’un changement de direction, il se peut que vous ne vous retrouviez pas dans les nouvelles valeurs de l’entreprise. Et il est en outre impensable pour vous de travailler si vous n’avez pas la même vision des choses. Une situation qui vous affecte particulièrement du fait de votre présence dans cette entreprise depuis longtemps. Le fait d’effectuer les mêmes tâches quotidiennes depuis des années a eu raison de votre motivation et de votre implication. Votre travail n’a désormais plus aucun sens pour vous.
Peut-être êtes-vous la cible d’humiliation, de harcèlement ou de discrimination de la part de votre supérieur ou de vos collègues ? Il en résulte une souffrance émotionnelle ainsi qu’une remise en question de vos capacités.
Enfin, pour conclure sur les causes de la souffrance au travail, mentionnons celles en lien avec l’environnement de travail. Bruit, peu de luminosité naturelle, matériel ne permettant pas de travailler dans de bonnes conditions, problèmes d’isolation, propreté douteuse, quartier peu sécurisant sont autant de facteurs qui, au quotidien, engendrent angoisse et stress.
Lorsque l’on est sujet à la souffrance au travail, il est important de ne pas rester seul avec son mal-être. S’isoler et se renfermer ne fait qu’aggraver la situation. Mais à qui se confier ? La ou les personnes devront être dignes de confiance, sans jugement et bienveillantes. Dans un premier temps, parlez-en à l’un de vos proches : conjoint, frère, sœur, parents… celui avec lequel vous pouvez tout dire. Chacun d’eux a certainement remarqué votre état et aimerait comprendre ce qu’il vous arrive. Autre oreille attentive à qui penser : ce très bon ami, celui à qui vous racontez tout. Tous sauront vous épauler et vous accompagner tout au long de cette épreuve.
N’hésitez pas non plus à prendre rendez-vous avec votre médecin traitant. Ce professionnel de santé est à même de vous aider et de vous apporter des solutions concrètes pour aller mieux. Selon votre état, il peut vous prescrire un arrêt de travail, une pause plus que nécessaire pour vous apaiser le corps et l’esprit. Un arrêt qui peut bien sûr être renouvelé si vous en ressentez le besoin. N’oublions pas que la souffrance au travail est un mal-être psychologique qui demande beaucoup de temps pour s’en sortir.
En parler à la médecine du travail est une autre solution pour vous faire aider. Vous pouvez lui exposer tous les problèmes que vous rencontrez, les situations que vous n’arrivez plus à gérer, vos angoisses permanentes, vos insomnies… Elle peut contacter votre entreprise pour demander quelques informations, sans vous mentionner bien entendu puisqu’elle est soumise au secret médical. Elle peut ainsi suggérer des modifications, des aménagements pour que vous puissiez mieux vivre votre journée de travail.
Votre employeur reconnaît votre valeur et votre place au sein de l’entreprise, et souhaite que vous restiez. Il en est de même pour vous. En revanche, impossible pour vous de revenir dans les mêmes conditions et cela se comprend parfaitement. Si vous reprenez votre poste, vous pouvez demander des aménagements comme diminuer le nombre de tâches par exemple ; si vous ne souhaitez pas retourner dans votre service d’origine, demandez à changer de poste tout en proposant de suivre une formation pour acquérir les compétences et les connaissances nécessaires.
Retourner dans votre entreprise ? Pour vous, il en est hors de question. Vous avez bien trop de mauvais souvenirs et impossible pour vous de faire comme si rien ne s’était passé. Si vous souhaitez quitter rapidement votre entreprise, la démission est la solution la plus adéquate. Vous pouvez même demander à ne pas effectuer votre préavis.
Deuxième possibilité : la rupture conventionnelle. Elle est à envisager si votre entente avec votre hiérarchie est bonne. Dans le cas contraire, il sera plus difficile d’obtenir gain de cause. Les indemnités perçues ainsi que l’allocation chômage – accordée dans ce cas de rupture de contrat – vous permettront de rebondir et d’envisager un nouvel avenir professionnel.
Il se peut que votre souffrance au travail ait engendré des séquelles physiques et/ou psychologiques vous empêchant de reprendre le travail. Le licenciement pour inaptitude est alors une solution pour quitter votre entreprise.
Dernière possibilité, la reconversion professionnelle. En raison de la souffrance que vous avez vécue au travail, vous ressentez un réel blocage face à votre job actuel. Vous n’avez qu’une seule envie : changer de métier ! Pour ce faire, il faut procéder par étapes afin de réussir votre nouveau départ professionnel. Il est ainsi judicieux de commencer par réaliser un bilan de compétences pour bien cibler vos attentes et vos envies tout en faisant le point sur vos compétences et vos connaissances. C’est aussi un excellent moyen pour reprendre progressivement confiance en vous. Puis, une fois votre nouveau métier trouvé, place à la formation avant de vous épanouir dans votre nouveau travail.
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